Acid Cop

Publié le par Zaroff

 

 

Acid Cop est enfin disponible chez Zone 52. Je remercie toute l'équipe et les divers intervenants de cette belle aventure. Le rêve gore se prolonge avec Karnage et je me souviens du formidable élan initié par TRASH pour relancer une collection digne de ce nom. Depuis, mes contacts avec cette grande famille sont restés indéfectibles. Je souhaite que Karnage poursuive « le bel effet gore » le plus longtemps possible car la littérature populaire sale et méchante doit survivre. Mes remerciements chaleureux vont aussi à Will Argunas pour cette couverture remarquable qui retranscrit parfaitement l'atmosphère de mon roman.

De nombreuses influences ont guidé mon inspiration lors de l'écriture. Je cite mes films majeurs en préface et j'en oublie beaucoup d'autres. Le nœud central est le vigilante et revenge movies. L'auto-justice, le rapport tortueux avec la hiérarchie et la paranoïa. C'est souvent le cas dans ce domaine où l'homme finit seul dans un délire insidieux. Et les éléments déclencheurs sont multiples dans les œuvres cinématographiques : la vengeance, le viol, l'impunité politique, la corruption, le stress post-traumatique, la non-reconnaissance, l'oubli, l'alcool, la déchéance, le chômage, la société individualiste...

Le vigilante est souvent l'affaire d'un territoire : quartier, bayou, marais, maison, famille et le mien est celui de Hell's Kitchen à New York. Quartier de naissance de Stallone. Il me fallait un flic : Bereglia, origines italiennes. Pour le prénom, j'ai pensé à Serpico. Donc, Frank. Un mobile pour l'enquête : la disparition d'une femme de haute bourgeoisie dans une ruelle sombre, le mari est retrouvé mort. La voiture du couple : forcément la Mustang de Bullitt. Mes idées deviennent claires et le décor se pose. Les dialogues sont clairement orientés vers de l'humour gras, comme les doublages de nos bonnes vieilles VHS.

Il me faut une bande de sales mecs. Et je me souviens des Morlocks de H .G Wells dont j'ai revu le film de 1960 dernièrement avec Rod Taylor en guest star. Égouts et hommes-taupes. Tout s'imbrique à merveille. Le destin de ce flic doit être horrible et je pense à Maniac Cop pour le visage défiguré... sans oublier le physique de Vincent Price dans le rôle du docteur Phibes. Vous voyez que c'est important de visionner des centaines de films pour articuler une intrigue ! Il ne faut jamais se contenter d'une seule idée. Un roman doit être tissé avec des fils d'origine diverses. Après le monde souterrain new-yorkais, je dois trouver un autre lieu pour continuer mon histoire. Toxic Avenger surgit dans mon cerveau. Il me faut une décharge ! Et qui s'en occupe ? Alors là, je me tourne vers la seconde guerre mondiale. Aucune logique, me direz-vous ! Mais un roman gore ne se soucie jamais de ce genre de questionnement !

Les fondations en place, on pose des scènes cradingues et pornos... c'est le minimum syndical ! Pour resserrer l'intrigue, on supprime un chapitre entier de 10 000 signes. Ça fait toujours mal de se séparer d'un morceau de roman où on a tout donné. Mais le roman en sort plus vif et il ne faut jamais hésiter à couper (n'est-ce pas Shaun Hutson ?) pour le bien d'une intrigue. Le final part en vrille et nous abordons le thème du spree killer, un meurtrier qui tue en masse en une seule fois. Les lieux évoqués dans Acid Cop existent ou ont existé : Central Park, le Peep Land, les Narrows, Times Square... dans cette ambiance posée en 1986. Voilà ! J'espère que ce roman vous plaira autant que j'ai eu à l'écrire au fil des semaines. Et surtout qu'il ravivera des bons souvenirs aux cinéphiles que nous sommes : je l'ai rédigé en ce sens.

Le site de Karnage.

Acheter Acid Cop.

 

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