L'avis de Lester L. Gore

Publié le par Zaroff

"J’ai enfin lu « Night Stalker », le roman gore — que j’ai la chance de posséder orné d’une belle dédicace personnalisée — de notre ami Zaroff, paru chez « Trash Éditions ». Et je me suis bien amusé, car si le sujet ne prête pas forcément à la franche rigolade, (il s’agit du récit des « exploits » douteux d’un tueur en série, et de sa traque par une équipe de flics improbables) ce court roman est mené avec rythme et parvient parfaitement à distraire le lecteur. Bien sûr, les âmes sensibles sont priées de s’abstenir : les crimes déments sont décrits en long et même en large, et Zaroff ne nous épargne aucun détail sordide. Mais, après tout, il semble que ce soit la loi du Gore : un genre descriptif, cinématographique, sans fioriture inutile, mais percutant et bien décidé à susciter le malaise chez le lecteur. Malaise d’autant plus sensible qu’ici, l’auteur n’use d’aucun prétexte fantastique, d’aucun artifice visant à distancier le lecteur de l’action : nous sommes dès les premières pages confrontés à la réalité sordide d’un tueur pervers et totalement frappadingue, pourchassé par des flics qui sont loin d’être des aigles. L’action est tendue, percutante, servie par un style direct, simple et fluide. Les cent cinquante pages défilent donc très vite, comme dans tout bon roman populaire. Cependant, l’humour n’est pas totalement absent non plus : de nombreux clins d’œil jalonnent le récit, comme ce journaliste poétiquement surnommé « le scato » qui rêve de découvrir son Finistère d’origine, ou les interventions à distance de l’Agent Clarice Starling, du Èffe-Bi-Aïe. De même, les portraits que dresse Zaroff de certains des flics sont des charges féroces, et leurs exploits pitoyables suscitent l’hilarité, comme certains films (autoparodiques ?) de Clint Eastwood. En résumé : un bon roman, rythmé et prenant, sans prétention mais écrit sérieusement, que je recommande, à lire de préférence en écoutant du AC/DC."

Merci à lui !

Commenter cet article

S
Je viens de le terminer. Je suis assez d'accord avec ce que dit Lester, c'est vraiment jusqu'au boutiste, sans doute bien plus que les Gore d'origine, qui étaient tout de même moins extrême dans leur majorité (bon, y'avais des trucs franchement douteux également !) Le cul surpasse le gore (ou devient plus gore que le gore), ce qui n'est pas une critique, juste un constat, et dans l'ensemble, l'intrigue est tellement barrée qu'elle prend des allures de parodique satirique. Un très bon moment de lecture trash...
Répondre
L
Soit la meilleure preuve que Lester n'est pas &quot;seulement&quot; un excellent écrivain, mais aussi un chroniqueur remarquable.<br /> Classe. :)
Répondre