Avis de Françoise Grenier Droesch

Publié le par Zaroff

 

"Ma curiosité a été grandement satisfaite avec ce roman inspiré par l’errance et les actes démentiels de Richard Ramirez (lui-même adorant Satan et la musique d’ACDC) qui sévissaient dans les années 80 en Californie. Déballage gore beaucoup moins cruel que ceux de Bloodfist (le premier de cette collection Trash que j’ai lu) car le tueur en série mentionné dès le départ pose déjà des limites. La barbarie même la plus monstrueuse peut trouver une explication dans un délire de toute puissance.Tout l’art de Zaroff a été de se mettre dans la peau de ce personnage hors norme et d’imaginer ce qui pouvait se passer dans sa tête : très fort ! Du gore, oui mais pas que : une vraie histoire policière en plus. Les passages salaces (sexe) et les meurtres (gore) sont contrebalancés par les répliques des enquêteurs savoureuses montrant que les rapports humains ne sont pas basés sur la compassion, plutôt l’immoralité. Il n’y a que Darden, le profileur qui tire son épingle du jeu (Sherman aussi mais il est un peu trop sous contrôle du maire). Tous les personnages vivent sous la plume de Zaroff comme s’il les avait rencontrés, ce qui est admirable. On pourrait croire qu’il les connaît personnellement, c’est assez étonnant. Le Willy, adjoint et acolyte du policier Sherman vaut son pesant de chips Lay’s ! Du coup, l’écriture disparaît au profit de l’intrigue et d’une plongée dans ce quartier de Glendale, banlieue de Los Angeles des années 80. J’ai vécu, tout du long du livre, au rythme des futures victimes ainsi que de ce pauvre Sherman obligé de se coltiner un obsédé sexuel incompétent, pistonné par son oncle de maire du Comté de Glendale. Confrontée à ce tueur incontrôlable qui me terrifiait mais qui m’interrogeait : est-ce ainsi que le vrai s’y prenait ? Peu importe les excès allant crescendo : ces crimes ne font que renforcer l’idée que l’âme humaine peut être vraiment noire ! Le passage où le tueur se fait agresser par la foule puis dépecer est un beau morceau ! J’aime aussi beaucoup l’ironie sous-jacente comme la rencontre avec Nécrorian. Pour conclure, un roman à lire d’urgence pour ceux qui hésitent."

Le blog de Françoise !

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L
Belle chronique. Je l'ai relue avec plaisir. Merci Françoise. :)
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