Le voleur d'icebergs - Serge Brussolo

Publié le par Zaroff

 

Un Brussolo mineur dans le thème SF, qui mêle le fantastique, le space-op et le post-apo. Bourré d'invraisemblances, on se demande si l'auteur a relu son tapuscrit avant de le donner à l'éditeur (Daniel redevenant David lors d'un chapitre est un des exemples). Daniel Sangford, pilote d'un paquebot intergalactique qui erre de planètes en mondes perdus à la recherche de trésors à refourguer sur Terre. Mais ce ne sont que des combines à la petite semaine et Daniel sombre presque dans la folie et la parano lors de ses quêtes inutiles.

 

Son vaisseau chargé de minerai énergétique dans les soutes, Daniel a embarqué des pierres ressemblant à de la matière aurifère. Il se dit qu'il pourra tromper certains receleurs. Il s'aperçoit vite que ce sont des roches contenant des animaux fossilisés et déshydratés. Reprenant vie avec l'humidité, des monstres sortent des œufs de pierre et ravagent le navire. Daniel parvient à les éliminer en asséchant l'atmosphère. Mais les dégâts sont nombreux et le pilote est obligé d'atterrir sur un astéroïde pour effectuer des réparations. Le planétoïde se nomme AMH 435, énorme boule liquide dont la surface glacée lui permet de se poser. Toujours obnubilé par les richesses à dénicher, il parcourt l'étendue translucide à bord d'un traîneau. Il découvre un vaisseau ancien, Tobor-VI, dont les occupants momifiés par le froid ont laissé un carnet de bord. On y évoque un trésor et une malédiction. Qu'importe ! Daniel fouille durant des mois aux abords de la nef sans rien trouver. Abattu, il rentre sur Terre et est licencié par les armateurs qui l'employaient. Par inadvertance, il a rapporté des glaçons en forme de joyaux. Sauf qu'ils ne fondent pas ! Même sous la chaleur. Il tente d'en vendre certains en petites quantités. Ces diamants possèdent une valeur inestimable et Daniel devient riche. Lui seul connaît la supercherie et il va vite se rendre compte que ces gemmes d'une autre planète sont maléfiques. Ils ont la capacité de changer la structure de notre atmosphère pour l'adapter à leur milieu d'origine. Et trois fléaux vont s'abattre sur Terre : froid polaire, transparence et liquéfaction.

 

Cette seconde partie bascule dans un post-apo assez jouissif dans les descriptions d'un monde qui meurt peu à peu. Et personne n'écoute ce pauvre pilote qui semble détenir une vérité folle. Ce n'est pas un Brussolo exceptionnel, malgré tout c'est un bon roman se lisant vite et on retrouve les délires brussoliens, cette immense imagination qui font de l'auteur un incontournable de la littérature d'anticipation française.

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