Xebru in Malpertuis XI
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Xebru in Malpertuis XI
(Anthologie dirigée par Thomas Bauduret. Éditions Malpertuis)
2016 : premier forfait chez Malpertuis (À mourir de rire, in Malpertuis VII).
2018 : récidive (Gravée dans le marbre, in Malpertuis IX).
2020 : retour sur le lieu du crime (Xebru, in Malpertuis XI).
Un premier constat s’impose : les années paires et les anthologies impaires me réussissent plutôt bien. Mais il en existe un second, a priori moins évident – et c’est justement la raison pour laquelle je tenais à le signaler ici. Parce que je dois cette troisième publication chez Malpertuis à quelqu’un. En effet, sans les photographies d’Olav Kresp, je n’aurais jamais écrit Xebru.
J’ai fait la connaissance d’Olav sur Internet, et j’ai tout de suite été vivement impressionné par son travail. Comme il se montrait de son côté réceptif à mes textes, nous n’avons guère tardé à constater que nos univers se répondaient. L’étape suivante, assez naturelle, était une association plus étroite, que j’ai proposée à l’intéressé. Olav m’ayant fait l’honneur d’accepter, nous avons initié l’an dernier un partenariat virtuel visant à organiser une rencontre entre mes textes et ses photos. Ce petit feuilleton, partagé sur nos pages Facebook respectives, a duré quelques mois.
Cette collaboration m’a notamment permis de consolider, puis de mener à bien, un projet qui m’a en quelque sorte pris par surprise. De fait, je n’avais aucune attente particulière en postant en janvier 2019 un petit texte visant à retranscrire le plus fidèlement possible un de mes rêves. L’idée était juste de me débarrasser de cette « vision » en la mettant en partage. Contre toute attente, ma bouteille à la mer a été accueillie avec enthousiasme par mes contacts. Alors j’ai poursuivi, accumulant des textes mois après mois. Au point de parvenir à un ensemble de 40 courts récits, que j’ai intitulé Nachtmahr et soumis tout récemment à un éditeur. Mais sans les photographies d’Olav, que je considère comme une véritable valeur ajoutée, je ne l’aurais sans doute jamais fait : la contribution de mon partner in crime à ce recueil est donc déterminante.
Et sa contribution à Xebru l’est encore davantage. Car pour écrire cette nouvelle, je ne me suis pas seulement inspiré des photos d’Olav… Mais le mieux reste de citer mes sources. Cet album, en l’occurrence :
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.115993828969067&type=3
Il contient environ 220 photos, dont seules les 50 dernières sont dotées de titres, tous en anglais.
50 courtes traductions plus tard, Xebru était lancé…
Extrait : Mais l’intérieur était trop petit et l’extérieur trop grand. La maison était un confessionnal et le monde une immense scène de crime. Ou l’inverse : je ne savais plus. Mais je sentais qu’il me fallait couper court.
Couper ce foutu cordon avant qu’il ne finisse par m’étrangler. Alors je me suis fabriqué une armure à l’épreuve des balles. Et j’ai tranché dans le vif. Puis je suis parti sans me retourner. Sans trouver le courage de nettoyer.
Quant à la version intégrale, naturellement dédiée à Olav, elle se trouve ici :
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