Des cendres, descendre

Des cendres, descendre in Weird romances N°69
(Fascicule conçu par Arnaud S. Maniak pour Les Artistes Fous Associés)
Tout d’abord, contrairement à ce que ce nombre ô combien symbolique de 69 pourrait laisser croire, la collection Weird romances n’a pas connu 68 numéros avant celui-ci. À vrai dire, ce petit fascicule – puisque c’est bien de ça qu’il s’agit – est même le premier de ce qui n’est donc pas encore une série (mais qui, j’espère, le deviendra). Ce projet, initié par l’Artiste Fou mais pas que Arnaud S. Maniak, est parti d’un principe simple. Après avoir conçu une série de couvertures de Pulps fictifs, Arnaud a eu envie qu’on mette des mots sur ses images. Il a donc sollicité certaines personnes dont il apprécie les écrits, et j’ai fait partie des heureux élus.
Ainsi ai-je eu le privilège de choisir « mon » illustration, qui m’a inspiré une nouvelle à deux voix. Ce double point de vue explique pourquoi Des cendres, descendre est signé de mes deux pseudonymes. Il s’agit d’une histoire d’amour cruelle et horrible, libre variation sur le thème d’un fait divers assez célèbre. Après deux collaborations avec Arnaud fin 2015 (il avait signé la couverture des Contes Rouges (Les Artistes Fous Associés), où figurait ma nouvelle Contre-nature, et les illustrations intérieures de Dimension TRASH (Rivière Blanche), anthologie que j’ai co-dirigée), ça me fait sacrément plaisir de le retrouver pour ce nouveau partenariat.
Heureux hasard du calendrier, on s’apprête une fois encore à faire coup double. Plus d’infos à ce sujet dans un prochain billet. Mais en attendant, ma « weird romance » Des cendres, descendre sera présentée cette semaine en exclusivité au Festival du Film Fantastique de Gérardmer par Arnaud S. Maniak en personne (et elle sera ensuite disponible en VPC auprès des Artistes Fous Associés). J’en suis à la fois très honoré et un peu estomaqué, parce que c’est la première fois (et sans doute la dernière) qu’un de mes textes est publié à l’unité. En espérant que cet étrange objet (bien entendu hors-commerce et à tirage très limité MAIS à prix tout doux) saura séduire les amateurs de Pulps déviants et de récits tordus – et inversement.
Extrait : Les trous noirs ont fait tache d’huile. Ils se sont répandus – et se sont répondus – telle une gangrène. Au point que je ne fais plus très bien la différence entre dedans et dehors. Entre mon dedans et ton dehors. Pourtant, au début, tout était très clair. Entre l’œuf et la poule, il n’y avait pas vraiment photo. Ta façon de me remplir m’a vidée, mon amour. Et vice-versa.
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