Entretien avec Philippe Morin

Publié le par Zaroff

Bonjour à vous. Avec la sortie de votre deuxième roman paru chez Rivière Blanche, nous avions envie d'en savoir plus sur vous. Vous nous semblez être un auteur discret qui ne s'éparpille pas dans les multiples réseaux sociaux nauséabonds qui peuplent Internet. Quel est votre parcours d'auteur ?

J’écris depuis l’âge de vingt ans, à peu près. J’en aurai le double dans le courant de l’année. J’ai été publié à trente ans pour la première fois, déjà chez Rivière Blanche, une collection que j’ai connue en effectuant des recherches sur le web sur L’Autoroute sauvage de Gilles Thomas. J’ai découvert un auteur qui était publié dans cette structure, Thomas Geha, qui venait de sortir un bouquin très inspiré de la trilogie de l’Autoroute. Je me suis penché sur le catalogue de la maison puis j’ai soumis les premiers chapitres d’un roman sur lequel je bossais à Philippe Ward qui m’a dit qu’il était intéressé… Je ne suis jamais allé au bout du projet que j’avais sur le feu mais un an plus tard, à l’occasion d’un appel à textes consacré au personnage de Cal de Ter créé par Paul-Jean Hérault, une nouvelle que j’avais envoyée a été sélectionnée et je me suis retrouvé au sommaire du Retour de Cal de Ter.

Par la suite, j’ai publié d’autres nouvelles chez Eons, Parchemins & Traverses, de nouveau Rivière Blanche, avant de sortir un roman chez eux en 2013, dans la collection Noire : Paris Zombies.

Quant à la discrétion que vous évoquiez, un mot sur ce thème : j’ai choisi d’utiliser un pseudonyme dans le but de me sentir libre d’écrire toutes les horreurs possibles et inimaginables sans avoir à soumettre mes textes au jugement moral de mes proches et de mon entourage. Autour de moi, pratiquement personne ne sait que j’écris. Je crois qu’aucun membre de ma famille ni le moindre ami n’a déjà lu une ligne signée de mon pseudo. Je trouve cette situation d’un confort absolu. Je n’ai à me justifier de rien et c’est vraiment appréciable. Pour ce qui est des réseaux sociaux, j’y fais un tour de temps en temps mais ce n’est pas trop ma came. Je ne goûte pas tellement les exercices d’autopromotion incessants rabâchés par des gars qui choisissent comme nickname « Monsieur Untel Auteur ». Je crois au texte, et rien qu’au texte. Après, il y a peut-être une certaine forme de snobisme mâtinée d’un complexe d’illégitimité dans mon attitude. Si demain j’étais au catalogue de la Série Noire ou que mes romans soient empaquetés dans la fameuse couverture crème de Gallimard et qu’on me proposait de passer à La Grande Librairie ou au JT pour évoquer mes bouquins, je foncerais. J’adorerais projeter des billets violets sur une groupie en string se déhanchant autour d’une barre de pole dance dans une loge de Canal+, ainsi que le font les écrivains médiatisés comme chacun sait.

Nous comprenons tout à fait votre ressenti et le partageons : seul le récit compte et suivre son instinct d'auteur plutôt qu'une mode est primordial. On devine que le format de la nouvelle « domine » vos publications. Est-ce un choix délibéré, une méthode où vous vous sentez à l'aise ? Ou est-ce une récréation que vous vous permettez durant la rédaction d'un roman ?

Les trois à la fois. J’aime aller à l’essentiel, à l’os. La nouvelle impose cette contrainte. Il n’y a pas de temps à perdre. Les scènes d’introduction n’ont pas lieu d’être, on est placés immédiatement au cœur de l’action. J’apprécie de ne pas devoir broder, de ne pas tirer à la ligne pour atteindre l’épicentre de l’événement. Je ne comprends d’ailleurs pas comment il est encore possible que le genre soit mésestimé en France, à notre époque où tout va trop vite, où le temps manque, une époque où les séquences vidéos les plus brèves possibles ont pris le pas sur les séries qui avaient pris le pas sur les films, où tout est mis en œuvre pour dépecer la faculté d’attention dans une société du loisir où chaque seconde compte. Je préfère cet exercice du sprint où les efforts doivent être condensés et explosifs plutôt que le travail laborieux du marathonien planchant sur son roman, retardant ses effets, différant les révélations. Je déplore que le format court ne soit pas plus aimé par les auteurs de littérature de genre, mais peut-être ne se contentent-ils que de répondre à une réalité économique paradoxale.

Personnellement j’ai toujours l’impression de faire trop long quand je travaille sur un roman. Paris Zombies est catégorisé comme tel mais c’est presque une coquetterie éditoriale. Durant la rédaction des Épouvantails, Philippe Ward m’enjoignait constamment d’étoffer mon propos. D’où, d’ailleurs, la présence au sommaire des nouvelles et de la novella complétant le volume afin d’épaissir celui-ci. Les romans, je les préfère quand ils sont noirs et secs comme un coup de trique. Genre Hors la nuit de Sylvain Kermici ou Ni ce qu’ils espèrent, ni ce qu’ils croient d’Élie Treese, pour évoquer des lectures personnelles récentes.

Votre âme de nouvelliste est-elle truffée de références précises ? On pourrait citer « Fantômes et Frafafouilles » de Fredric Brown ou encore « Contes de terreur » du remarquable Robert Bloch. Quels recueils de nouvelles vous sont incontournables ?

Curieusement il s’agit de recueils parus chez des éditeurs de littérature générale. Je place le Presque rouge de Sébastien Amiel paru chez l’Olivier au-dessus de tout. Techniquement ce bouquin est tellement parfait qu’il me donne envie de pleurer de rage quand je lis une des nouvelles qui le compose ou même simplement un extrait. Pas un mot en trop, pas un signe de ponctuation qui ne soit pas bien placé. D’un minimalisme glacé, c’est un sommet du genre qui me rappelle à quel point il est ardu de faire simple, clair, limpide. Dans le domaine qui nous intéresse, Bloch est en effet assez génial. J’aime beaucoup Clive Barker aussi, et Stephen King. Ce qui me plaît chez ce dernier c’est l’irruption de l’irréel le plus barré dans le réel le plus tangible qui soit. Pour ça, c’est le meilleur. Je garde un bon souvenir de l’Emporium d’Adam Johnson et de la Douce apocalypse de James Flint. Dans un registre plus classique, il m’arrive souvent de relire Richard Matheson.

Avant d'évoquer vos romans, abordons votre technique de travail en quelques mots. Écrivez-vous tous les jours ? Comment vous viennent les idées ? On sait qu'elles sortent de nulle part comme la plupart des auteurs, mais vous arrive-t-il de visionner des films et de lire des bouquins à la chaîne avant d'attraper un thème de récit ? Et enfin, un plan est-il défini à l'avance ou vous rédigez des lignes à l'instinct en vous laissant surprendre par les situations et/ou personnages ?

J’essaie d’appliquer la maxime de Pline : nulla dies sine linea. Pas un jour sans une ligne. Parfois je n’accouche vraiment que d’une seule ligne durant toute une journée mais ce n’est pas grave, le pari est tenu. Je ne dispose pas de beaucoup de temps à consacrer à l’écriture car comme je vous l’ai dit précédemment cette activité est pour ainsi dire tenue secrète. Ma femme sait que je gribouille mais je n’arrive à rien quand elle est dans les parages alors je dois me débrouiller pour me dégager du temps lorsqu’elle est absente. Ce n’est pas toujours évident avec un petit de 2 ans et demi… J’ai davantage de jours de congés qu’elle alors j’en profite aussi. Enfin il m’arrive régulièrement de sortir ma clé USB et d’écrire au boulot quand j’ai un moment. Mon plus gros problème vient de ma lenteur. Je suis perfectionniste à l’extrême et j’avance à un rythme abusivement lent. En revanche, quand je laisse un chapitre derrière moi, il est clean, grosso modo. La relecture finale se fera rapidement.

À l’époque où j’écrivais beaucoup de récits post-apocalyptiques, je ne lisais que ça pendant mes phases de rédaction. Ça m’aidait. J’y pensais tout le temps, je me vautrais dans les romans-catastrophes, j’en achetais des tonnes. Les meilleurs comme les pires romans de gare. Ça m’a passé, je n’ai plus besoin de cette immersion totale pour écrire. Pour Les Épouvantails, il n’a pas été impératif que je ne lise que du rural noir ou du survival. Même si je me suis quand même replongé dans le Morte saison de Jack Ketchum et dans les opus de Joël Houssin parus dans la collection Gore du Fleuve noir. J’avais aussi relu Les Enfants du maïs de King.

Mes projets mûrissent lentement. Une idée jaillit. Je la garde dans un coin de ma tête. C’est quand elle va en rencontrer une autre, ou lorsqu’elle va se télescoper avec un autre thème que, la plupart du temps, l’étincelle va se produire. Je sais à cet instant que je tiens quelque chose. Je laisse mijoter tout en commençant à réfléchir à la forme. Le projet doit-il se décliner en roman ou en nouvelle ? Qu’est-ce qui lui siéra le mieux ? Comment puis-je innover sur cette thématique ? En adoptant un point de vue original ? Lequel ? Je creuse, j’étoffe, je tente d’apporter quelque chose que je n’ai pas lu auparavant.

Le point de départ de Paris Zombies, par exemple, c’est la scène finale du film 28 semaines plus tard avec ces morts-vivants qui arpentent le Trocadéro. L’image m’a marqué. Je songe à quoi ressemblerait un 28 mois plus tard se déroulant dans la capitale. L’idée me séduit. Comment renouveler un peu le truc ? Le point de vue diffracté viendra quelques temps après.

Je ne définis pas de plan complet, précis. Par contre il me faut les personnages et la fin du récit, obligatoirement. Je dois savoir où je vais. Ainsi que quelques scènes-clés, autour desquelles le projet va s’articuler. Après tout peut arriver au fil de l’écriture. Des personnages évoluent, d’autres peuvent disparaître plus tôt que prévu. J’ai été sensible au conseil de Chuck Palahniuk qui recommande à l’auteur de se surprendre lui-même, s’il veut intéresser un tant soit peu le lecteur.

Concernant Paris Zombies, ce roman s'articule sur des fragments, des instants de vie précaire où l'horreur se niche dans les ruelles, les bouches de métro, les appartements abandonnés. Des nouvelles indépendantes (qui peuvent être lues séparément) qui s'articulent dans une intrigue globale. Contrairement à John Russo qui dirige souvent ses personnages dans un lieu confiné, vous choisissez un décor vaste et citadin. D'une manière humaniste, ce roman tient plus d'un Andrevon (Le reflux de la nuit est une merveille) que d'un Romero. Nous pensons aussi à Rage de David Moody par le traitement fragmenté du récit. En somme, quelle est votre vision du mort-vivant, thème éculé et maintes fois ressassé ? En quoi Paris Zombies peut-il intéresser le lecteur aguerri ? Qu'apportez-vous de plus à ce genre précis selon votre perception d'auteur ?

Tout d’abord je tiens à vous remercier d’établir, toutes proportions gardées bien sûr, des comparaisons aussi flatteuses avec des auteurs comme Moody (j’ai lu son Rage et apprécié le dynamisme de son récit qui part fort, accélère, et finit au sprint) et surtout Andrevon. Je crains de ne pas faire dans l’originalité mais j’appréhende le mort-vivant comme un pauvre hère délivré de son moi et de sa sage petite voix du Surmoi, laissant donc le champ libre et toute la place au ça. Plus d’interdit, plus de barrière : le mort-vivant croque la vie à pleines dents (n’est-ce pas ?) au mépris des conventions. Je pense qu’on peut le voir comme un ultra-libéral désinhibé qui peut enfin assouvir son addiction à la société de consommation sans la moindre retenue. Suprême allégresse (quel plaisir d’écrire des scènes mettant en scène ces jouisseurs ultimes) mais qui s’accompagne d’un danger tout aussi extrême, celui de constater le résultat d’un modèle sociétal où la pondération est un concept obsolète, où la loi du plus fort et elle seule l’emporterait, en un mot comme un cent à ce que donnerait la logique capitaliste portée à son paroxysme.

Le fait que Paris Zombies se déroule en France et surtout dans la capitale est me semble-t-il inédit, et si j’ai été captivé par le fait de mettre en scène des revenants à Paris, je me suis dis que ce cadre pouvait intéresser des lecteurs. J’écris toujours un bouquin qui me plairait en tant que lecteur. Cette ville offre un tel foisonnement de possibilités que l’éclatement du récit m’est apparu très tôt nécessaire afin d’embrasser un maximum de ces possibles. J’avais certes lu le World War Z de Max Brooks qui adopte un procédé similaire mais c’est bel et bien Paris et la richesse de sa géographie qui ont dicté le canevas formel du roman.

Je suis d’ailleurs tout à fait d’accord avec vous lorsque vous parlez d’un « décor vaste et citadin » mais énormément des fragments composant Paris Zombies se déroulent dans des espaces confinés. Les films de Romero m’ont marqué au fer rouge et je ne sais pas s’il est possible de se défaire de son influence quand on traite de la thématique des morts-vivants. C’est lui qui a défini la grammaire du genre.

Vos deux romans (et nous sommes jaloux) disposent de couvertures magnifiques de l'illustrateur Mike Hoffman. Notre imaginaire plonge de suite dans des ambiances dignes des comics américains (une pensée au passage au regretté Bernie Wrightson qui nous a quitté en mars). Mais, pour être honnêtes, nous pensons que l'illustration de Les épouvantails ne reflète pas particulièrement l'intrigue du livre, contrairement à Paris Zombies. Pourquoi ce choix ? Par contre, pour Les Enfants du maïs, elle serait parfaite !

J’ai appris à lire avec Strange et ses dérivés parus aux éditions Lug alors c’est peu de dire que j’ai sauté de joie quand Philippe Ward m’a proposé l’illustration de Mike Hoffman en guise de couverture pour Paris Zombies ! L’esprit comics, weird tales, suintait de tous les pores de ce dessin. J’étais ravi.

Pour Les Épouvantails il est vrai que la couv’ entre moins en résonance avec l’histoire développée dans le roman mais on ne pourra pas nier qu’elle ne matche pas idéalement avec le titre. Qui plus est, elle dégage à mon sens une dose suffisante d’angoisse. Et les couleurs sont superbes : on sent l’été pourrissant, la canicule, le danger, la mort qui rôde.

J’ignorais que Bernie Wrightson était décédé. Je dois encore avoir dans ma chambre de gosses chez mes parents quelques exemplaires de la Créature du Marais sortis chez Arédit. C’était un titre que j’appréciais.

Vous évoquez Stephen King. Quelle est votre œuvre marquante de cet écrivain ? Vous sentez-vous plus proche d'un Carrie, d'un Le corps (Différentes saisons), d'un Salem ou d'un Colorado Kid ? King possède une palette très large, passant de l'horreur au polar, du post-apo (Le Fléau) à la SF (Dreamcatcher ou Les Tommyknockers). Quel thème vous parle le plus chez King ?

Je crois que ce que j’apprécie le plus chez King, c’est quand il se décolle le moins possible de la réalité. Lorsque le danger ne vient pas d’une créature issue d’un autre monde mais de la voisine de palier. Lorsque l’action ne se déroule pas sur le terrain de la fantasy mais dans le centre commercial au bout de la ville. Difficile de choisir un titre parmi une bibliographie si abondante… Je vais probablement vous surprendre mais le volume de King que j’ai sans doute le plus relu doit être Écriture. Mémoires d’un métier où le boss n’est pas avare de conseils et d’anecdotes sur son job.

On pourrait résumer Les épouvantails à un survival rural mais c'est plus complexe que ça. Le malaise des paysans, les racines familiales sont des éléments de confrontation entre deux univers différents : le rapport à la terre et le rapport à l'argent. Jalousie, convoitise, adultère chez une famille citadine et instincts primitifs, sauvages chez les frères Neumance. Au milieu, un gendarme en bout de course, aigri dans la solitude. C'est mâtiné de Ketchum et Corsélien ! Parmi la terreur, on ressent l'amour filial qui perce les carapaces et les tromperies. Des zones d'ombre subsistent également : le rôle du mécanicien, le sort des rescapés... cette fin brutale qui ne répond pas à toutes nos questions était-elle prévue dès le départ ? Nous pouvons ajouter que ceci nous laisse un malaise persistant en refermant le livre. Est-il important pour vous de laisser le lecteur dans le doute ? De l'abandonner avec ses propres terreurs en somme.

La fin des Épouvantails était écrite dès le début, en effet. Ultime geste d’honneur d’un paysan appartenant à une époque révolue, un forçat de la terre qui n’aurait jamais eu l’idée de faire autre chose que d’accepter son sort et de serrer les dents en souffrant, au contraire de ses rejetons. Est-ce prémonitoire ? Peut-être. Bon nombre d’agriculteurs vivent dans une telle détresse, mènent une existence si difficile... Leur taux de suicide est ahurissant. Les mecs ne parviennent plus à gérer la pression folle exercée par les banques, le marché, les grandes surfaces, etc. Leur désarroi est si grand qu’ils ne voient d’autre option que celle de se mettre une balle dans la tête, jusqu’au jour où l’un d’eux aura l’idée de braquer le canon de sa pétoire ailleurs que sur sa propre tempe, qui sait ? Le projet de ce roman m’est venu après m’être demandé ce qui se passerait si un jour, au lieu de se tuer lui-même, un paysan décidait de tuer quelqu’un d’autre. Je connais ce milieu et je suis révolté par l’inaction de notre classe politique à l’encontre de ces hommes et de ces femmes à qui nous devons tellement. Les types se saignent durant leur vie entière pour des clopinettes. Ils sont méprisés. C’est affolant. Je préfère revenir au sujet du bouquin car le simple fait d’évoquer cette situation me met les nerfs. Le non-dit, le fait de ne pas répondre à toutes les questions était essentiel pour moi. Vous l’exprimez parfaitement : le doute est bien plus effrayant que la certitude et génère un malaise. Comment l’histoire se finit-elle vraiment ? Plusieurs hypothèses sont envisageables, y compris les plus pessimistes.

Nous pourrions continuer cette entrevue durant des heures, tant cet échange est passionnant. Mais tout a une fin et nous vous présentons nos remerciements les plus chaleureux pour cette interview qui, nous l'espérons, permettra à nos visiteurs de mieux connaître Philippe Morin, auteur de deux romans chez Rivière Blanche et à qui nous souhaitons le succès et la richesse pour ses prochaines publications. Une ultime question avant de vous libérer : des futurs projets au cours des mois ?

C’est moi qui vous remercie. Pour la pertinence de vos questions, pour la passion qui vous anime et que vous réussissez à communiquer. Pour le boulot effectué sur votre blog.

J’ai un projet en cours qui m’occupera jusqu’à la fin de l’année : un roman que je porte en moi depuis l’adolescence et qui sera destiné aux jeunes adultes. Pas vraiment la tasse de thé de votre site (rires). J’ai décidé de tout bloquer pour l’écrire une bonne fois pour toutes. J’ai des notes accumulées depuis des années, je suis dessus depuis décembre dernier et ça avance bien. Cette parenthèse refermée, je retournerai probablement vers mon domaine de prédilection : le format court, la nouvelle, de préférence bien noire. Je profite de mon passage ici pour adresser un petit salut à mon éditeur, Philippe Ward (je sais qu’il vous lit) et le remercier de ses conseils, de sa confiance, de la liberté qu’il accorde à ses auteurs, et de sa bienveillance. Et pour le féliciter encore une fois pour le prix Bob Morane qui vient de couronner son Manhattan Marilyn. C’est dit !

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T
Belle interview et Félicitations à Philippe Morin, je vais me pencher sur son roman comme en son temps il le fit pour mes Alones. <br /> Pour Paris et Zombies, il existe les romans de Berrouka, Casso ou encore Clavel, mais la matière est certes récente :)
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Z
Je remercie, une fois encore, l'amabilité de Philippe Morin pour cette entrevue si riche. Ce fut un échange sur quelques jours et il a donné de son temps avec des réponses convaincantes et cultivées. Vraiment une expérience à refaire pour notre blog. Moment de partage inoubliable.
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L
Passionnant. Et je le dis en toute objectivité, car je n'ai pas été impliqué dans cet entretien. Tout le mérite en revient à Zaroff, que je félicite pour le boulot accompli, et à Philippe, qui a joué le jeu avec un enthousiasme communicatif. Si communicatif d'ailleurs que : <br /> http://riviereblanche.informe.com/viewtopic.php?t=1827 <br /> C'était bien le moins que je puisse faire. Merci les gars.
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