La fiancée du vieux renard - Kââ
J'ai le cul bordé de nouilles car il semblerait que ce bouquin paru chez Fleuve Noir Polices est introuvable. Et pourtant, je l'ai trouvé chez Emmaüs pour cinquante centimes. Mon oeil de faucon l'avait repéré dans un rayonnage poussiéreux parmi des polars et des séries d'espionnage du genre OSS 117 et SAS. J'ai dévoré cet opus de Kââ en deux jours tant le style est drôle, savoureux et vif. L'auteur n'épargne pas les meurtres, les accidents et les rebondissements qui rythment l'intrigue en tranchant dans le lard. Ce qui ressort également entre les lignes est l'énorme culture de l'écrivain. Notamment la description d'un vol de nuit entre l'Angleterre et Belle-Île-en-Mer. D'ailleurs Kââ nous gratifie d'une annexe à la fin pour expliquer toutes les difficultés à piloter un avion à vue tout en évitant les radars !
Hélas, il faut avoir lu les autres polars de Kââ pour en saisir toutes les subtilités. Il est fait référence régulièrement à "La princesse de Crève" et "Mental". On suit les tribulations d'un dénommé Aurel qui est chargé de récupérer l'objet sexuel (Tatiana) d'un lord qui vient de détourner 150 millions de dollars destinés à l'Afrique du Sud. Tout y passe : truands patibulaires, portes-flingues, ferme minée, armes diverses et variées, bagnoles à fond de train... Aurel a du métier et parvient à dénouer cette pelote gigantesque. Qui dit vrai et à qui se fier ? Aurel finira par appeler une vieille copine à la rescousse : Delphine van der Hallen. Leur périple traversera la France du Nord au Sud, la machination est implacable. En 150 pages, Kââ nous livre un scénario parfait avec , en prime, un peu de cul. Mieux que ça, c'est mal !
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