Lettres mortes - Shaun Hutson

Je vous préviens les gars, je ne vais pas avoir un avis objectif. Je suis un addict de Shaun depuis longtemps. Son roman "Les larvoïdes" m'avait laissé sur le cul. La preuve, c'est que j'ai chroniqué ce gusse de nombreuses fois : ici. On peut déplorer qu'il ne soit guère publié chez nous. Pourtant, son œuvre est diverse. Hormis ses romans gore, cet auteur anglais a novélisé des films de la Hammer (Twins of Evil, The revenge of Frankenstein, X The Unknow), des bouquins de guerre sous le pseudo de Wolf Kruger ( Blood & Honour, Sledgehammer, Convoy of Steel, Forged in Fire...), des westerns sous le nom de Samuel P. Bishop, des histoires d'extra-terrestres sous la patronyme de Frank Taylor, des audio books, livres de jeunesse (Midnight Library).
Bragelonne a eu le mérite de publier des traductions intégrales et, comme le regretté Daniel Riche, je préfère de loin les versions écourtées de la collection GORE. "Lettres mortes" est d'un ton assez caricatural. Les personnages sont esquissés, comme ce lieutenant de New Scotland Yard chargé d'enquêter sur des crimes atroces perpétrés dans le milieu de l'édition. On se croirait presque dans "Le mystère de la chambre jaune" car les meurtres ont lieu dans des pièces fermées de l'intérieur. Contrairement à Gaston Leroux, Hutson ajoute sa signature fantastique. Une auteure, Megan hunter, publie un livre sur le mentor de Dante dont sa théorie sur la création lui apporta les foudres de l'Église. En gros, un artiste serait capable d'évoluer et d'exister dans les univers imaginés et de concrétiser le fictif. D'une enquête parsemée de scène trashy, on tombe dans un final digne d'un Stephen King. C'est un bouquin sympatoche qui se lit vite, malgré ses 88 chapitres et on ne lui demande rien de plus. Hutson procure du divertissement et c'est tout à son honneur.
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