Souvenirs d'ImaJn'ère...
Salut les fans ! Un rapide topo de ma venue au salon d'ImaJn'ère qui s'est tenu les 25 et 26 avril 2015. Muni de mon t-shirt ACDC et un sac à dos rempli ras la gueule, me voilà embarqué dans le train dès six heures du mat. Après deux ou trois correspondances (Angers se trouve près de Islamabad), j'arrive dans la cité angevine, l’œil encore frais et la langue aride. Léonox, tel un seigneur des Carpathes, m'accueille dans son grand uniforme noir, tel un totem sorti de The Wall, sans doute un anarcho-stalinien selon les dires du philosophe coréen kim Jul Heillebroèque. Après une heure de marche forcée (j'ai tenu mon colonel), nous débouchons enfin devant les salons Curnonsky, que je discerne à travers la brume de pollution.
Escalier à gauche, chiottes à droite. Mon esprit fonctionne au maximum. J'emprunte à gauche. Bingo ! J'accède au salon. Parquet ciré, murs pastels, moulures, lustres... putain, on se croirait chez le Préfet. Au fond de la salle, le stand TRASH est déjà installé. 15 titres dressés comme des statues cyclopéennes sur une nappe noire (sans doute chipée à une cartomancienne de passage). Léonox et moi posons nos augustes fessiers et attendons. Il craque le premier et s'endort au bout de quinze minutes. Moi je guette, telle une sentinelle nazie camouflée dans le bosquet des Ardennes. Le parquet grince. Diantre, quelqu'un vient ? Fausse alerte, c'était un rat musqué.
Puis le gros de la troupe arrive. Julien, Robert, Brice, Romain. Robert Darvel, un homme délicieux mais il faut ajouter du sel, s'occupe du Carnoplaste à l'étage, Brice Tarvel à ses côtés. Monsieur Tarvel me fait l'honneur de dédicacer tous ses romans emportés dans ma besace : "Dépression", "La vallée truquée", "Le bal des iguanes"... et Robert Darvel (un spécialiste de Jean Ray, de la mère de Terence Fisher, de Marabout Fantastique, de la Hammer, de... stop !) me signe quelques fascicules du Carnoplaste dont le terrible "L'Île du docteur Corman".
Quel plaisir de rencontrer nos lecteurs. Certains ont le regard perdu, la mâchoire pendante. On peut les comprendre. Voir en vrai leurs idoles, c'est pas humain. Une pensée pour nos deux fans nommés Sébastien (Quoi, les deux ? Ils se sont pas foulés pour le prénom, bordel !), dont l'un possède un exemplaire de Night Stalker dédicacé par Willy et moi (dessin et signature). Imaginez le collector !!! Il pourra en tirer au moins 57 centimes TTC sur Ebay Roumania. Puis survient un singulier personnage, un Marshal, une roteuse à la main, un Remington six-coups dans l'autre. Laurent Whale et son regard de squale, le James Coburn intérimaire, le Lee Van Cleef des rades, l'écluseur des saloons.
Mes rencontres s'enchaînent et la venue de David Khara change la donne de suite. Homme charmant, charismatique et enjoué. Il nous parle de ses futurs projets, me signe son "Vestiges de l'aube" et papote avec nous. Au fil des heures, nous risquons d'attraper froid avec les courants d'air. Julien, en homme avisé, sort le casse-pattes d'un litre. Nous nous disons aussitôt que nous aurons du mal à finir la bouteille tant nos œsophages sont vierges de substances acides. Heureusement Christophe Siébert arrive pour nous aider à relever ce challenge. Puis s'organise une interview avec Angers TV et la belle journaliste. En hommes galants, nous cachons le whisky pour ne pas offusquer les téléspectateurs. Schweinhund m'offre quatre romans de Paul Bera consacrés à Léonox et je le remercie pour sa générosité à toute épreuve.
Julien et moi devisons sur des points fondamentaux : la nécessité d'un totalitarisme participatif et solidaire, la pensée unique bicéphale, une dictature fédératrice, un novlangue scolaire, un stalinisme anarchique, un capitalisme bénévole. D'ailleurs, nous comptons passer notre nuit de noces en Corée du Nord prochainement. Jong-un est un fervent admirateur de TRASH.
Que dire de plus ? J'ai rencontré des hommes cultivés, d'une gentillesse incroyable, des passionnés de la plume. Merci à ImaJn'ère et au collectif TRASH pour ce beau moment. J'ai repris le train en fin de soirée, des souvenirs plein la caboche. Une pensée amicale à Antoine et Julien dont je garde nos échanges dans un coin du cœur. C'est beau, hein ? Presque du Harlequin. Merci les gars.
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